La Venus Genitrix

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Le type sculptural de Venus Genitrix dévoile la déesse romaine Vénus dans son aspect de Genitrix (la mère). 

La veille de la décisive bataille de Pharsale (48 avant J.-C.), dans la capitale Romaine, Julius Caesar promis de consacrer un temple à Vénus, supposée être l'ancêtre de ses antigènes. Dans l'accomplissement de ses vœux, il fit ériger un temple de Vénus Genitrix dans le nouveau Forum de Rome. Les références contemporaines ont attribué la paternité de la statue au sculpteur grec, Arkesilaos. 

Il existe plusieurs exemplaires romains, réalisés en marbre, en bronze et en terre cuite, identifiés par les spécialistes comme représentations-types de Venus Genitrix. Outre le modèle décrit plus en détail ci-dessous, il en existe un autre, dans lequel Venus porte Eros sur son épaule.

L'ORIGINAL

En 420 et 410 avant J.-C., le sculpteur athénien Callimaque créé une sculpture en bronze d'Aphrodite (aujourd'hui perdue) qui selon l’Histoire naturelle (en latin Naturalis Historia) de Pline l'Ancien,  la montrait vêtue d'une tunique ou peplum, réduit à l'épaule gauche, révélant ainsi son sein gauche. Le modèle pur et décoratif est sculpté afin de ne pas cacher les contours du corps de la femme. Vénus était représentée tenant dans sa main gauche une pomme d'or du jardin des Hespérides offerte au Héros Paris lors de son jugement, tandis que sa main droite était déplacée au-dessus de sa tête, pour voiler sa nudité. De l'original en bronze perdu, dérivent tous les exemplaires survivants. La composition est frontale, sous la forme d'un corps monumental, et seules les répliques romaines ont survécu aux aléas de l'Histoire. 

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LA VENUS GÉNITRICE DE CÉSAR 

En 46 avant J.-C., la statue de "Venus Genitrix" réalisée par un certain Arkesilaos est déplacée par Jules César dans son nouveau Forum ; probablement dans la cella de son temple de Venus Genitrix. Cette statue aujourd'hui perdue, est représentée sur le revers d'un denier au-dessus de la légende VENERI GENETRICI, avec Vibia Sabina à l'avers. Le type iconologique de la statue, dont il existe de nombreuses copies en marbre romain, a été identifié comme Venus Genitrix (Vénus Universal Mother) par Ennio Quirino Visconti dans son catalogue des collections papales, au Museo Pio-Clementina. Cette identification s'est faite par comparaison avec les inscriptions sur les pièces de monnaie, les similitudes entre les figures gravées sur les deniers et la statue du Louvre. 

Ainsi, apparaît la volonté d'Arkesilaos de voir dans la Vénus Genitrix, la déesse protectrice de Rome et l'ancêtre de la Famille Julian. Une Venus Genitrix exposée dans le Museo Pio-Clementina a été complétée avec la tête d'un portrait romain de Vibia Sabina. 

En établissant ce nouveau culte de Vénus, suite aux vœux faits à la veille de la bataille de Pharsale (48 av. J.-C.), César affirma la demande de ses propres antigenes descendants de la déesse, à travers Iulus, le fils d'Enée ;  c'est en partie pour flatter cet Ego que Virgile écrivit l'Enéide.  

  

Un certain nombre d’exemplaires romains fait partie des grandes collections des musées internationaux, tels que le Detroit Institute of Arts, le Metropolitan Museum of Art, le musée royal de l'Ontario, le Judge Paul Getty Museum, le Musée du Louvre, et le musée de l'Ermitage.  

 

L'APHRODITE DE FRÉJUS  

Une statue romaine de 1.64 mètre de hauteur, datée de la fin du 1er siècle avant J.-C. au début du 1er siècle après  J.-C., sculptée dans un marbre de Paros, a été découverte à Fréjus (Forum Julii) en 1650. Elle est considérée comme la meilleure copie romaine de l'œuvre grecque originale. 

Le cou, la main gauche, les doigts de la main droite, le socle, et les pièces du drapé sont le résultat de restaurations récentes. Cette sculpture, exposée dans le palais des Tuileries en 1678, a été transportée dans les jardins du château de Versailles vers 1685. Saisie à la Révolution française, elle est finalement conservée  au musée du Louvre depuis 1803, comme Inventaire MR 367 (n ° usuel Ma 525). La statue a été restaurée en 1999, grâce au mécénat de la FIMALAC. 

 

LE MUSÉE DE L'ERMITAGE 

Une autre copie romaine de la statue, de 2.14 mètres de hauteur, se trouvait dans la collection de Giampietro Campana, marquis di Cavalli, de la Villa Campana à Rome, puis acquise par l'Ermitage en 1861, après la disgrâce de Campana. 

La tête n'appartient pas à cette statue. À Rome, une figure idéalisée d'une divinité peut souvent faire l'objet d'une légère adaptation ; ici, par exemple, la tunique couvre la poitrine. Preuve que ce fut le cas ici, les mèches de cheveux qui tombent sur les épaules, ne sont pas retrouvés sur la tête nouvellement apposée. Ladite chevelure  est également représentée sur les portraits posthumes de Agrippina l'aîné, caractéristique qui nous permet de dater la statue au deuxième trimestre du 1er siècle de notre ère. 

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MAESTRI SCULTORI

Fort de son savoir faire, l'équipe technique des ateliers des Docteurs C.S. Pozzi Espinosa et O. Ricciardi, a réalisé une reproduction à l'identique, par moulage, de la Venus Genitrix. Nous vous invitons à en savoir plus sur notre site vitrine dont l'adresse est inscrite ci-dessous:

http://www.international-artdealers.com/

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