Griffon
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Les artistes de l'époque achéménide ont hérité d'une collection picturale riche en créatures mythologiques. Le griffon-lion, souvent représenté à Suse, est ici photographié sur un élément de décoration architecturale du palais du roi Darius Ier le Grand (522-486 av. J.-C.). Il est présenté aux côtés du lion, et suivi du taureau ailé sur des reliefs réalisés avec des briques colorées.
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Un motif décoratif
La frise des griffons est une reconstitution faite avec des briques siliceuses moulées, revêtues dans les glaçures colorées, et réutilisées dans des constructions ultérieures. À Suse, de 1908 à 1913, au cours des fouilles du Palais de Darius, menées par l'archéologue Jacques de Morgan, des milliers de ces briques et éléments muraux comportant des animaux et des créatures mythologiques (des lions, des taureaux et des griffons ailés) symboles de la culture sous l'Empire Perse, ont été trouvés.
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Un animal composite
Placé sur un fond bleu clair, le griffon blanc passe vers la gauche sous une frise de palmettes. Il est représenté sous les traits d'une chimère. À la gueule rugissante du lion, s'ajoute les oreilles du taureau et les cornes courbées du bélier, l'une pointant vers l'avant et l'autre vers l'arrière. Au corps du taureau se marient les pattes antérieures du lion et le postérieur de l'aigle. Sa longue queue est recroquevillée sur elle-même, les ailes rejoignent le corps au-dessus des pattes avant ; la poitrine et le cou sont couverts de petites boucles. Les détails de l'animal sont mis en évidence avec une polychromie de jaune, bleu et vert.
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Une ancienne tradition
Le griffon est un être fabuleux dont la forme n’a cessé d’évoluer tout au long de la tradition picturale. Sur la porte d'Ishtar de Babylone, se trouve une représentation de la Mushhushshu, un quadrupède au long cou, à la tête et au corps écailleux d'un serpent ; ce fut l'emblème de Marduk, dieu de la guerre et protecteur de la cité.
Le griffon serait une création susienne naît à la fin du 4e millénaire, et qui se serait répandue dans de nombreuses cultures et cités du pourtour méditerranéen telles que Knossos, Tartessos, Thèbes, et Athènes. On le retrouve à de nombreuses reprises à Sumer ; notamment inscrit sur des sceaux cylindriques utilisés par les scribes (Réf. Musée du Louvre, sb4837). De nombreuses images de griffon ont été datées de la période néo-Élamite (v.1100-539) ; nous retiendrons une illustration tout à fait remarquable, faite en brique, utilisée comme élément décoratif (Musée du Louvre, sb3370).
Le Griffon est devenu un symbole artistique de la culture Perse. On le retrouve représenté sur les façades du palais de Persépolis, construit par Darius Ier. La signification de cet animal légendaire reste incertaine, il peut se référer aux anciennes religions élamites ou représenter une région de l'Empire Perse. Les alchimistes verront en cette chimère d'Orient, la figure du volatil fixé dans le sel, l'union de la teinture à l'intérieure de la matière précédant la purification des sels, c'est-à-dire la réalisation de l'œuvre au blanc, l'Albedo.
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G.j.A Bresso
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Les ateliers MAESTRI SCULTORI et "GB & Associates - IFAD'' rendent hommage à la Culture Perse, en réalisant une reproduction grandeur nature du Griffon de Persepolis. La sculpture est disponible sur le site vitrine de l'atelier, référencé ci-dessous:
http://www.international-artdealers.com/
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